Journée d’études du mercredi 7 juin 2023 – 9h à 18H
Auditorium de l’Institut National d’Histoire de l’Art – INHA – Paris
Les enjeux étaient les suivants.
Le tatouage est un phénomène au sens propre du terme : selon le Larousse se référant à l’étymologie grecque ou latine, « le phénomène est un fait naturel constaté, susceptible d’étude scientifique, et pouvant devenir un sujet d’expérience ». Cette définition correspond tout à fait à l’objet de cette journée : étudier un phénomène qui par nature interroge.
Le tatouage par son explosion quantitative et publique pose en effet de nombreuses questions
Quelle est l’origine du tatouage ? D’où vient-il ? Autrefois réservé à certaines catégories de personnes, à certains groupes bien ciblés, pourquoi est-il aujourd’hui un phénomène transversal, touchant jeunes et moins jeunes, femmes et hommes ? Resté invisible pendant longtemps pourquoi est-il aujourd’hui revendiqué et exposé, voire imposé à la vue ?
Pourquoi un tel engouement ? Est-ce une addiction de plus ? Pourquoi se faire tatouer ? A quel besoin, à quelle nécessité profonde répond le tatouage ? Simple mode, simple signe de reconnaissance ?
Le tatouage est-il une œuvre d’art ? Le tatoueur peut-il revendiquer des droits d’auteur ? Peut-on exposer le tatouage ? Peut-on le découper, le vendre ?
Quels sont les droits et les obligations du tatoueur et du tatoué ? La profession est-elle réglementée ? Qui peut devenir tatoueur ? Existe-t-il une formation facultative, obligatoire ?
Les encres utilisées sont-elles dangereuses pour la santé ?
La pose d’un tatouage peut-il provoquer des réactions et des suites pathologiques ? Comment se défaire d’un tatouage ?
Certes, cette journée d’études organisée par l’Institut Art & Droit ne prétend pas apporter des réponses à toutes ces questions de façon définitive. Mais son objectif est d’aborder le tatouage de façon pluridisciplinaire et de le soumettre à l’analyse de tous les professionnels ayant une approche, une expérience du tatouage. La confrontation des points de vue est essentielle pour faire avancer la connaissance d’un déferlement de tatouages exhibés.
Ainsi sont convoqués à cet échange, le juriste, l’historien de l’art, le sociologue, le professeur de littérature, le dermatologue, le psychiatre, le psychanalyste sans oublier évidemment le tatoueur et le tatoué sans lesquels il n’y aurait ni tatouage ni journée d’études.
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